Marche nordique et confinement
Il n’est pas encore 7 heures. Dans cinq jours, ce voile qui s’est abattu sur notre liberté devrait s’entrouvrir. Il ne sera plus utile de se munir de cette auto-attestation qui nous autorise à quitter notre lieu de confinement durant une heure et dans un rayon n’excédant pas un kilomètre. J’ai enfilé mes bâtons de marche nordique et je m’éloigne de mon domicile à grandes enjambées. Partant du quartier de La Poya, je longe l’avenue qui borde la falaise jusqu’au village de Sassenage, sans rencontrer âme qui vive. Je rejoins le Furon au niveau de « La malle poste ». A partir de ce moment, je ne quitterai plus le torrent qui a profité des récents jours de pluie pour se requinquer. Il gazouille gentiment entre les galets, son eau est claire, son débit est moyen. Après avoir traversé la route départementale, j’emprunte l’allée gravillonnée. Je peux maintenant libérer les pointes de mes bâtons de leurs embouts de caoutchouc. Je suis accueilli par un tintamarre de coassements qui émanent d’un trou d’eau qui ne se remarquerait pas sans la présence de ces batraciens. Que deviendront ces bestioles quand la nappe phréatique baissera ? Je me rassure en pensant que dans un an, le même concert se reproduira. Le monde des petits animaux n’est pas le nôtre, ils ont leurs secrets. Ils n’ont que trois soucis : se nourrir, se protéger, se reproduire. Je continue ma randonnée en suivant le cours d’eau où batifolent quelques couples de colverts, sans doute préoccupés par la cache qu’ils devront rapidement trouver pour que « madame cane » puisse y pondre et couver ses œufs en toute quiétude. Un pigeon ramier, qui se distingue par sa taille des bisets plus communs, s’enfuit à tire d’ailes à mon approche. Il se méfie des hommes et il a bien raison. Les animaux sauvages sont les seuls à tirer avantage de cette période où les humains se sont momentanément éclipsés. Les chamois ne se cachent plus au pied des montagnes, les renards et les sangliers se hasardent dans les jardins. Arrivé au bout du chemin de terre, je retourne sur mes pas car j’ai déjà plus que doubler la distance qui m’est impartie. En arrivant à proximité du lac de l’Ovalie, je ne résiste pas à l’envie d’aller le côtoyer de près, malgré l’interdiction stupide qui devrait me dissuader de le faire. Le chemin qui en fait le tour a été rechargé en sable depuis peu. C’est un régal, il est souple et les pointes des bâtons s’y agrippent ou ne peut mieux. Je n’en ferai qu’un demi-tour, à la vue d’une voiture de police qui patrouille dans le coin. Au cours de cette balade, je n’aurai rencontré que quelques chiens accompagnés de leurs maîtres ou maîtresses. Encore des animaux qui auront bien profité de la situation.
Alain VIGUIER - Sassenage le 6 mai 2020
Article du DL du 17 février 2020
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